Compte rendu
du Webinaire du 27 Aout 2024
Le Webinaire organisé le 27 aout 2024 par le Centre pour le Genre, la Paix et la Sécurité (CGEPS) sur le thème : Vulnérabilité et résilience de la femme africaine en temps de conflit armé : état des lieux et perspectives a été un réel succès.
Des trois communications attendues, les nombreux participants ont finalement eu droit à deux seulement, le Docteur Mohamed Lamine MANGA, enseignant chercheur à l’Université Assane Seck de Ziguinchor ayant été indisponible malgré sa motivation. Le Docteur Ludovic POUNTOUGNIGNI NJUH agissait en qualité de modérateur.
Mme BABY AISSATA, Experte en Genre, Droits humains et basés sur le Genre à l’UNFPA et au CICR-Mali en sa qualité de première oratrice du jour a entretenu le public sur le thème : « Entre vulnérabilité et résilience, quel est l’impact des conflits sur la femme africaine : Les violences sexuelles liées aux conflits ? ». Ladite communication avait deux principaux objectifs : Comprendre les mobiles et l’impact des violences sexuelles liées aux conflits armés et leur impact sur les femmes et les filles ; Questionner les mesures préventives et les réponses apportées face à ce phénomène.
Après une clarification conceptuelle des Violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) et surtout leur impact sur les femmes et les fille, Mme BABY AISSATA a dressé un état des lieux desdites VSLC en Afrique et singulièrement au Mali. Les nombreuses statistiques et cas pratiques présentés ont contribué à fluidifier la compréhension de la communication présentée.
Selon Mme BABY AISSATA, « Les VSLC représentent un problème transversal qui requiert la mobilisation de multiples acteurs, notamment les pays hôtes, les équipes de pays des Nations Unies, l’équipe humanitaire pays, les ONG et les organisations de la société civile ».
La deuxième communication était présentée par le Professeur Eric Wilson FOFACK, Directeur exécutif du Centre pour le Genre, la Paix et la Sécurité (CGEPS) sous le thème : Entre vulnérabilité et résilience : l’impact de la guerre sur la femme africaine. Il a ainsi entretenu les participants sur la question de la vulnérabilité des femmes en temps de conflit à travers un essai de compréhension et de relativisation. Au-delà, il a présenté les conflits armés comme des facteurs structurants de la résilience des femmes.
Il ressort de cette communication que selon le CICR, « La notion de vulnérabilité couvre les dangers auxquels les femmes sont exposées, la capacité d’affronter les situations, le stress, le choc et les traumatismes de la guerre ». Au-delà, il apparait que la guerre a parfois conduit à la « démarginalisation » des femmes, en développant en elles une attitude de résilience. Cette résilience des femmes en temps de conflit armé est donc la preuve de leur extrême courage, de leur immense potentiel, et de leur extraordinaire capacité d’adaptation et de survie à toutes épreuves.
A la fin de la deuxième communication, un échange entre les participants et les communicants a permis d’éclairer certains aspects du sujet en débat. La qualité des échanges et des participants conforte l’équipe du CGEPS dans son ambition de contribuer à l’évolution du débat sur le rôle et la place des femmes dans les questions de paix et de sécurité en Afrique et dans le monde.